Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Développement de photos : comment le faire soi-même ?

Cela fait maintenant quelques années que la photographie argentique a fait son retour. Comme pour l’impression de photos sur papier, on peut tout à fait confier ses photos à un laboratoire professionnel. Mais il est également possible de développer ses pellicules soi-même. Avant le numérique, les cours de photographie permettaient aux étudiants d’apprendre à capturer des photos en noir et blanc et de les développer ensuite avec leurs propres moyens.

En plus d’être simple, le développement de pellicules chez soi est une pratique gratifiante pour les passionnés de photographie. Si on peut déjà être intimidé par l’équipement nécessaire en photographie, l’équipement pour le développement maison peut l’être encore plus. Pourtant, cette pratique n’est pas compliquée et peut être maîtrisée rapidement. Ce guide donne toutes les clés pour la réussite du développement de films.

Sommaire

Pourquoi développer ses photos soi-même ?

Le coût de développement, le contrôle sur le rendu des photos et la simplicité de la technique sont quelques bonnes raisons de commencer à développer ses photos à la maison. 

Développement photos argentique 2

Développer ses photos soi-même pour économiser

Le coût de développement est une des raisons pour lesquelles il peut être bénéfique de procéder au développement de ses pellicules soi-même. Aujourd’hui, développer une pellicule en laboratoire coûte entre 12 et 20  € contre 1 à 3 € en le faisant chez soi. Bien sûr, cela n’est vrai que si l’on effectue régulièrement des développements. Le coût des produits sera assez important s’ils ne servent que pour une pellicule. En revanche, pour un photographe amateur ou professionnel utilisant plusieurs pellicules par mois, le prix de développement en laboratoire professionnel peut très vite devenir conséquent. Le matériel nécessaire peut être trouvé en ligne pour des prix relativement accessibles. 

Développer ses photos soi-même pour avoir le contrôle sur ses photographies

Développer ses photos soi-même, c’est également avoir un contrôle total sur les négatifs et le rendu des images. La photographie argentique, contrairement à la photographie digitale, permet de travailler avec un support directement sensible à la lumière. Ce travail avec la lumière commence à la prise de vue et continue lors du développement. 

On peut par exemple modifier l’ISO et jouer avec la sous-exposition ou la surexposition en variant le temps de développement. Pour la photographie en noir et blanc, le choix du révélateur peut également changer le rendu d’une photo. C’est une façon d’expérimenter son style et d’utiliser des techniques qui ne se font pas en laboratoire. 

Développer ses photos soi-même n’est pas compliqué

Contrairement aux idées reçues, développer ses pellicules soi-même n’est pas une tâche extrêmement compliquée. On peut d’ailleurs résumer cette pratique en quatre grandes lignes. 

  1. Placer la pellicule sur les bobines de développement. 
  2. Mélanger et verser des produits. 
  3. Régler une minuterie. 
  4. Déplacer la cuve à des intervalles prédéfinis. 

 

Il est tout à fait possible de développer des photos sans chambre noire. L’obscurité n’est nécessaire que pour transférer la pellicule dans la cuve, ce qui peut être fait avec un sac ou une tente noire. Il suffit donc de trouver une pièce sans lumière extérieure ayant un point d’eau. Il ne faut en fait que très peu de matériel. Il existe même des kits de développement qui peuvent être trouvés en ligne à bas prix. C’est également une occasion d’en apprendre un peu plus sur la photographie. 

Développer ses pellicules soi-même : le matériel

Pour les débutants, il est conseillé de commencer par développer des pellicules noir et blanc 35 mm, puisqu’il est plus facile et nécessite moins d’équipement. Il convient de noter que nous nous concentrons ici sur les pellicules en rouleau, qui sont les plus populaires. Voici une liste du matériel nécessaire au développement de pellicules. 

  • la cuve de développement ;
  • les bobines ;
  • un sac à langer ;
  • un décapsuleur ;
  • les produits chimiques : un révélateur, un fixateur, un bain d’arrêt ou de l’eau ;
  • des éprouvettes graduées ;
  • des bouteilles de stockage ;
  • des pinces de séchage ;
  • une minuterie ;
  • des ciseaux. 

 

Il existe des kits de développement pour les débutants. Certains de ces kits peuvent être utilisés pour le développement de photos en couleur et en noir et blanc. Il est également conseillé de se protéger des produits au mieux possible. On peut donc ajouter à cette liste une paire de gants et des lunettes de chimie, pour plus de prudence. 

Développer ses photos argentiques en 8 étapes

Pour un développement sans problème et un rendu de qualité, il suffit de suivre les étapes suivantes. 

Développement photos argentique 3

Étape 1 : préparer les produits chimiques

La première étape consiste à préparer les produits chimiques. Il suffit d’utiliser les récipients de mesure afin de diluer séparément le révélateur, le fixateur et le bain d’arrêt avec la quantité d’eau donnée dans les instructions. L’eau doit être à une température de 20 °C et idéalement distillée. L’eau du robinet peut suffire, mais peut produire des taches minérales si elle est trop infectée. 

Étape 2 : introduire le film dans la cuve

Cette étape doit être effectuée dans l’obscurité. Il faut donc utiliser le sac à langer et y mettre la ou les pellicules, le décapsuleur, les ciseaux, la cuve de développement, et la ou les bobines. Ensuite, il suffit de suivre la procédure suivante.

  1. Fermer le sac et de mettre les mains dans les manches jusqu’aux coudes.
  2. Prendre la boîte de pellicule, enlever le couvercle. 
  3. Sortir la bobine, dérouler le film jusqu’au bout et utiliser les ciseaux pour séparer le film de la bobine.
  4. Charger le film dans la bobine spirale en chargeant une extrémité et en l’enroulant. 
  5. Placer le film dans la cuve de développement.
  6. Mettre le couvercle sur le réservoir. 

 

Il est maintenant possible d’enlever les mains du sac. Pour passer à la suite, il faut ouvrir le sac et sortir le réservoir. 

Étape 3 : prémouiller

Il s’agit ici de remplir le réservoir de développement avec de l’eau tiède en utilisant le couvercle spécial piège à lumière, qui ne doit pas être ouvert complètement avant la fin de cette étape. Lorsque c’est fait, il faut laisser reposer 3 à 4 minutes.

Étape 4 : verser le révélateur

Après avoir vidé l’eau de l’étape précédente, il faut ajouter le révélateur au réservoir, en faisant attention à la température indiquée sur l’emballage à l’aide du thermomètre. Certains révélateurs doivent être agités de manière particulière : il convient de vérifier les indications présentes sur les bouteilles.

Étape 5 : arrêter le révélateur

Quand le temps de développement est terminé, le révélateur doit être versé dans le révélateur avec le bain d’arrêt en le laissant la durée indiquée sur la bouteille. De l’eau tiède peut remplacer le bain d’arrêt, à laisser agir 2 minutes.

Étape 6 : verser le fixateur

C’est le moment de verser le fixateur dans la cuve de développement. Cette étape consiste à fixer l’image sur le film. Cette étape est essentielle et ne doit pas être négligée.

Étape 7 : rincer le film

Il faut ensuite rincer le film en replissant la cuve d’eau. L’image est désormais développée et fixée. Avant d’ouvrir la cuve, il convient de laisser couler de l’eau pendant cinq à dix minutes afin d’éliminer les résidus de produits.

Étape 8 : sécher le film

Il est temps de retirer les bobines pour voir le résultat : les négatifs doivent être visibles, il faut maintenant les mettre à sécher. Pour cela, il est conseillé de :

  • éliminer l’excès d’eau à l’aide de pinces à raclette pour en passant le doigt ;
  • placer une pince sur l’une des extrémités et suspendre le film ;
  • placer une autre pince sur le bas pour éviter les pliures.

 

Cette étape dure quelques heures et peut être effectuée au-dessus d’une baignoire ou dans une douche. Lorsque cette dernière étape est achevée, les négatifs peuvent être imprimés dans un laboratoire ou à la maison, ou simplement scannés pour obtenir des fichiers numériques.

Vous avez apprécié cet article ?
Partagez-le sur vos réseaux sociaux
Avalanche pour la conversion des photos
Fiers d’Avalanche

Pouvoir transférer ses photos dans les derniers logiciels d’édition photo, c’est notre ambition : avec Avalanche pour la conversion des photos

Lire plus »