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Retouches photo : comment s’y prendre ?

Alors qu’un cliché peut sembler de prime abord réussi, le post-traitement tend à se rapprocher de la perfection. C’est la raison pour laquelle la retouche photo fait partie intégrante du travail du photographe.

Malgré une excellente maîtrise des techniques pour faire de belles photos, la retouche photo se définit comme une étape essentielle qui permet de dépasser l’objectif premier. Cette seconde approche offre un regard nouveau, mais aussi la possibilité d’apporter une énième touche personnelle. Le post-traitement met en exergue l’attention du photographe et sublime l’image. Ainsi, il est aisé de modifier un détail ou une zone, d’intensifier la luminosité d’un très beau paysage afin d’en révéler les reliefs, mais aussi de faire ressortir les traits fins d’un portrait. Il existe différentes astuces qui, une fois maîtrisées, offrent un rendu visuel digne d’un cliché professionnel.

Sommaire

Le choix du logiciel de retouche photo

Avant toute chose, il convient de choisir un logiciel de retouche photo. Cette étape repose avant tout sur les besoins du photographe et non les performances des logiciels. Afin de déterminer l’outil idéal, il est donc pertinent de soulever certains points :
  1. La retouche photo sera-t-elle effectuée sur un équipement Mac ou Windows ?
  2. Quelle est la quantité de photos à retoucher ?
  3. À quelle fréquence le logiciel sera-t-il utilisé ?
  4. Sera-t-il question de retouches simples et rapides ou de modifications plus avancées, plus créatives ?
  5. Quelles sont les fonctionnalités premières essentielles au résultat recherché ?
Une fois les réponses à ces questions obtenues, et selon le budget consacré à l’achat d’un logiciel de traitement d’images, s’ouvre un champ des possibles. Parmi les différents logiciels performants, les plus populaires sont :
  • Lightroom ;
  • Luminar ;
  • Capture One ;
  • Photoshop ;
  • DxO ;
  • Apple Photo.
Il existe des principes de base qui simplifient la tâche et évitent les écueils. Avant chaque traitement, il est primordial de :
  • sauvegarder la photo initiale pour ainsi travailler uniquement sur des copies ;
  • recadrer l’image afin d’exécuter les retouches sur une photo à la composition et au cadrage parfaits, sans éléments indésirables.
Par ailleurs, il est vivement conseillé de dupliquer et d’enregistrer les images d’origine au format RAW et sur des supports différents (disque dur, cloud, ordinateur, etc.). Au nombre de trois, minimum. Lorsque la copie est générée, que le recadrage est correctement effectué et que la composition est équilibrée, il reste toutefois une étape capitale.
Comment faire ses retouches photo 2

Le calibrage de l’écran de travail

Les photos modifiées à l’aide d’un logiciel de retouche doivent impérativement ressortir telles qu’elles apparaissent à l’écran. Il est possible que le travail soit effectué sur un écran mal calibré et donc que le résultat diffère d’un support à l’autre. Qu’il s’agisse d’images postées en ligne ultérieurement ou exposées, les couleurs doivent correspondre à la réalité et être identiques à celles perçues par le public.

Un calibrage correctement effectué ne peut être réalisé à l’œil nu, au risque d’obtenir un résultat biaisé. L’idéal est de se rapporter à un logiciel efficace permettant de calibrer un écran avant de retoucher des photos. Ainsi, le travail s’opère dans des conditions fidèles et optimales.

La balance des blancs

Un photographe aguerri est en mesure de considérer la quantité de lumière qui émane d’une scène. Celle qui, par conséquent, arrive sur le capteur numérique de son appareil photo reflex, hybride ou bridge. Le réglage des balances des blancs compte parmi les modifications majeures, car l’appareil capte des lumières différentes de celles qui sont perceptibles à l’œil nu.,

Maîtriser la balance des blancs fait partie des compétences techniques premières à acquérir. Lors de la prise de vue et en post-traitement, elle permet d’intensifier les noirs ou de forcer les blancs en fonction de l’effet recherché.

Le contraste

L’altération du contraste entre des zones claires et sombres met en exergue ce que l’œil du photographe n’a pas perçu, mais souhaite montrer. La bonne gestion des contrastes est réalisable en deux temps : lors de la prise de photo numérique, mais également en postproduction afin de sublimer la qualité et l’ambiance d’une photo.

Dans un premier temps, le réglage des contrastes est davantage utilisé pour améliorer une prise de vue, mais il permet dans un second temps de créer une émotion et une empreinte bien particulières. Modifier les contrastes offre la possibilité de :

  • faire ressortir le sujet de l’arrière-plan ;
  • dissocier les zones blanches des parties sombres ;
  • créer un jeu de texture entre le sujet et l’arrière-plan ;
  • modifier la clarté et la définition de l’image.

 

Cette multitude de modifications crée une harmonie des couleurs et des contrastes, gage d’un résultat de qualité supérieure.

La saturation

Plus une photo est saturée, plus les couleurs de cette dernière sont vives. Quant au contraire, une faible saturation amoindrit la vivacité du cliché et augmente les niveaux de gris. En fonction du degré d’ajustement de la saturation, le photographe peut modifier l’ambiance globale de la photo.

Bien gérer la saturation des photos est donc une étape incontournable lorsque l’artiste souhaite rendre une image plus captivante. Cette technique est également utilisée dans le but de révéler des zones précises. Par exemple, le sujet, volontairement plus saturé que l’arrière-plan, attire davantage le regard du public.

Comment faire ses retouches photo 3

La bonne gestion de l’histogramme

Pour bien comprendre ce qu’est l’histogramme et comment bien l’utiliser, il faut dans un premier temps le définir.

En photographie, l’histogramme est un outil majeur qui offre aux photographes la possibilité de détenir des informations sur l’exposition d’une photo. En d’autres termes, il révèle la distribution des tons foncés et clairs. Il est très utile de régler son appareil de photographie de telle sorte que l’histogramme s’affiche à chaque prise. Ce réglage apparaît par défaut sur certains appareils récents et très performants.

À gauche de l’histogramme se trouvent les pixels foncés, quand la partie droite est réservée aux pixels clairs. Au centre se situent les tonalités intermédiaires. Un photographe dont l’intention est de renforcer les tons foncés d’une image doit donc augmenter le taux de pixels sombres. Dans le cadre d’un cliché désiré sous-exposé, il faut au contraire faire croître le taux de pixels clairs. Puis, pour un résultat optimal, travailler également minutieusement sur l’histogramme lors des retouches.

Pour conclure, le post-traitement fait partie intégrante de l’art qu’est la photographie. Parmi la pluralité des réglages et traitements pertinents s’ajoutent l’élimination d’éléments indésirables, les filtres, la suppression des yeux rouges et la création de mouvement et de profondeur. Toutefois, un photographe doit mettre sa technicité et son sens de l’esthétisme au service de chaque prise de vue. La maîtrise d’un ou plusieurs logiciels photo ne doit pas desservir le savoir-faire premier d’un photographe qui consiste à prendre des photos.

Enfin, il est bon à noter qu’une accumulation de retouches peut faire défaut. Une photo trop retouchée s’éloigne du but premier qui consiste à sublimer l’image. Les modifications avec excès du grain de peau, des yeux ou de la teinte des dents sont des erreurs courantes qu’il faut veiller à éviter. Tout comme un traitement des couleurs ou de la luminosité qui s’éloignent trop de la réalité. Un réglage excessif de ces différents éléments reste cependant possible lorsque c’est l’effet recherché.

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