En matière d’équipement nécessaire en photographie, le flash n’est pas toujours le premier élément auquel on pense instinctivement. Pourtant, il contribue à la réussite des photos à bien des égards et pas uniquement lors d’une utilisation nocturne. Comme nous allons le découvrir ensemble, les flashs créent une lumière artificielle permettant ainsi de réaliser une photo avec un apport supplémentaire de luminosité.
Nous rappelons tout d’abord et de manière succincte ce qu’est un flash et de quoi il se constitue. Ensuite, nous pourrons poser les bases comparatives de différents flashs pour pouvoir mieux choisir celui qui correspond aux besoins du photographe. Les modèles diffèrent selon leurs utilisations et l’appareil le recevant. Puis, nous pourrons donc établir une première synthèse servant ainsi de guide basique selon l’utilisation que l’on souhaite faire d’un flash.
Sommaire
Le principe d’un flash d’appareil photo
Les flashs ont pour objectif de créer une lumière courte, mais à forte puissance afin d’éclairer une scène dans laquelle la lumière naturelle est inexistante ou insuffisante. Pour autant, l’intensité lumineuse (calculée en TTL) se doit d’être importante (alors que seule la batterie de l’appareil photo fournit l’énergie nécessaire). C’est pour cela qu’un flash s’appelle un « flash » : c’est un prompt éclair de lumière suffisamment intense pour faire l’éclairage instantané souhaité.
Techniquement, un condensateur se charge à partir de l’électricité de la batterie puis se « vide » promptement dans un tube à éclat transparent qui délivre l’intensité lumineuse dans l’environnement de la scène exposée.
Comparer les différents flashs entre eux
Un flash n’en vaut pas forcément un autre bien que la lumière reste toujours de la lumière. Mais les flashs peuvent se différencier entre eux par plusieurs caractéristiques.
Mesure de la puissance
La puissance d’un flash d’appareil photo se détermine selon plusieurs critères :
- la sensibilité ISO ;
- l’intensité lumineuse exprimée en TTL ;
- la position du zoom du flash (possibilité de se synchroniser avec la focale du zoom) ;
- le nombre guide (un chiffre égal à la distance multipliée par la focale), plus le nombre est grand et plus le flash est puissant.
Ainsi, une puissance de production lumineuse d’un flash peut se décliner par plusieurs mesures permettant de choisir un flash plutôt qu’un autre selon les besoins.
Le temps de recyclage
Bien que rarement déterminant pour choisir un flash, le temps de recyclage indique la durée minimale technique entre deux flashs. Variant souvent entre 1/2 seconde et 7 secondes, il ne faut pas oublier que plus la vitesse de recharge du flash est élevée et plus souvent il peut être utilisé sur une période donnée. Cependant, attention à l’autonomie de la batterie ou des piles de l’appareil photo. Un modèle avec batterie rechargeable (type Godox) peut satisfaire à des utilisateurs réguliers de flashs.
Les différents modèles de flashs
Il existe quelques modèles types de flashs en fonction de leur système de pose vis-à-vis de l’appareil photo.
- Le flash de reportage ou flash Cobra se positionne généralement sur le dessus de l’appareil photo. La synchronisation se fait grâce à la compatibilité entre le flash et l’appareil.
- Le flash de studio est généralement branché sur secteur ou générateur et permet une cadence élevée de flashs pour une qualité de lumière inégalable.
- Le flash annulaire est un flash situé sur l’avant de l’appareil. Son mode de fonctionnement basé sur une lumière de faible puissance est plus destiné aux sujets macro ou portraits.
- Le flash intégré au boitier est plus limité. Cependant, il est généralement suffisant pour les portraits et permet également le déclenchement d’autres flashs (par exemple, le mode sans fil).
Des variantes existent au milieu de ces quatre grandes familles et chaque constructeur (Canon speedlite, Nikon, Sony, etc.) rivalise d’ingéniosité pour permettre l’évolution de la gamme des flashs des appareils photo.
Les autres critères à prendre en compte
Évidemment, il existe plein d’autres caractéristiques propres aux flashs ainsi qu’aux éléments permettant de bien choisir. Parmi eux et de manière non exhaustive :
- la tête orientable permettant de donner ou retirer de l’angle en fonction des scènes à photographier ;
- la présence des diffuseurs internes et externes (permettant de couvrir les focales extrêmes et de couvrir « l’effet flash ») ;
- un déclencheur manuel de flash permettant les tests, les open-flashs ou le déclenchement des autres flashs liés.
- etc.
Tous ne sont pas indispensables, mais il appartient à chaque photographe de déterminer ses besoins afin de choisir au mieux son flash photo.
Les modes d’utilisation d’un flash externe
Le flash externe possède plusieurs paramètres de fonctionnement afin de répondre à divers besoins. Sans pouvoir tous les passer en revue, découvrons ensemble les plus importants et ce à quoi ils correspondent :
- le mode TTL est un mode qui impose à l’appareil de mesurer l’intensité de l’éclair à travers l’objectif de manière précise et en prenant en compte les filtres posés sur l’objectif ;
- le mode A comme « automatique » mesure l’intensité de lumière sur le flash directement et ne prend pas en compte les filtres de l’objectif. Ce mode est supplanté par le mode TTL ;
- le mode M comme « manuel » permet au photographe de gérer lui-même son flash (open flash) ainsi que l’intensité lumineuse ;
- le mode sans fil permet de connecter et piloter d’autres flashs grâce au flash principal ;
- le mode « vidéo » ou « LED » permet une lumière moins intense, mais continue pour réaliser des vidéos (sans la qualité d’un éclairage de type « studio » pour les vidéos) ;
- le mode stroboscopique est une fonction permettant d’émettre plusieurs flashs lumineux en une seconde, il est surtout utilisé pour des sujets précis et reste donc destiné aux utilisateurs avertis ;
- etc.
Encore une fois, les constructeurs (Canon, Nikon, Sony, etc.) redoublent d’ingéniosité pour faciliter la prise en main des flashs externes aux néophytes tout en permettant aux plus aguerris d’en exploiter toutes les capacités.
La synchronisation d’un flash externe : un point important
La synchronisation du flash avec l’appareil photo reste un critère important. En effet, si le flash se produit avant ou après que l’ouverture n’a lieu, il aura été inutile. Il faut donc que le flash produise son éclair au bon moment. Mais qu’est-ce que le bon moment ? Parce que dès que l’on parle de lumière, on parle en nanoseconde de propagation de lumière alors que la vitesse d’ouverture/fermeture de l’obturateur se décline en centième de seconde, la notion de bon moment constitue un dilemme.
C’est donc un critère important que le photographe doit savoir maîtriser. Au début, le mode automatique permet un déclenchement optimal pour une photo simple. Mais lorsque des effets sont recherchés, il en va autrement :
- exposition longue pour lumière d’ambiance ;
- synchronisation au premier ou second rideau ;
- synchronisation haute vitesse ;
- etc.
Pour conclure, le choix d’un flash externe doit imposer de se poser les bonnes questions. Selon le photographe (débutant, amateur confirmé, professionnel), le choix s’orientera différemment parmi les nombreuses options et variantes. Mais la plupart des flashs d’entrée de gamme proposent déjà un nombre d’options qu’un débutant mettra un certain temps à maîtriser.
Par ailleurs, le budget à consacrer à un tel équipement n’est pas anodin et il est important d’être bien informé avant de procéder à l’achat. Il faut également penser à s’assurer de la compatibilité entre le flash externe et l’appareil photo qui le recevra. Ensuite, seule la pratique conjuguée avec un apprentissage méthodique permettra une meilleure prise en main de l’ensemble constitué du flash externe et de l’appareil photo.
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