Pour des photos réussies, il faut non seulement avoir l’œil et la créativité, mais aussi des connaissances techniques sur les réglages de lumières, de couleurs, de contrastes, etc. Dans ce cadre, la balance des blancs est un élément essentiel, puisqu’elle permet d’obtenir des photos réalistes, représentatives des couleurs que l’on voit à l’œil nu.
Selon les formats de photos et les appareils, le réglage de la balance des blancs peut s’effectuer de diverses manières. Voici des conseils pratiques pour les photographes amateurs et semi-professionnels, qui se demandent comment procéder pour le réglage manuel avant la prise de vue et comment bien retoucher leurs photos en utilisant la balance des blancs.
Sommaire
Rappel : qu’est-ce que la balance des blancs ?
Pour bien comprendre comment faire la balance des blancs, il faut dans un premier temps savoir à quoi cela correspond exactement.
Revenons d’abord sur le principe de la température des couleurs de lumière : selon l’exposition et le type d’éclairage, la couleur dominante que l’on voit diffère. Elle varie du rouge au bleu et s’exprime en degrés Kelvin (K), sur une échelle de 1000 à 12 000 K. Ce sont ces informations que l’on retrouve par exemple sur les ampoules d’éclairage et qui aident à choisir entre une lumière « chaude » (température Kelvin basse, teinte orangée) et une lumière « froide » (température Kelvin haute, teinte bleutée).
Quel rapport avec la balance des blancs ? En fonction de la lumière à laquelle le sujet de la photo est exposé, le rendu diffère selon les réglages de température de couleurs. Et ces réglages, c’est à travers la balance des blancs qu’ils sont réalisés. L’idée est alors de réussir à retranscrire le plus fidèlement les couleurs, en s’appuyant sur un ajustement du blanc pur « réel » pour qu’il apparaisse de la même façon en photo.
Faut-il faire la balance sur l’appareil ou en post-traitement ?
Il existe deux principales manières de faire la balance des blancs :
- grâce à un réglage sur l’appareil, qu’il s’agisse d’un appareil photo numérique (ou hybride), d’une caméra vidéo ou même d’un smartphone ;
- via un logiciel de traitement des photos.
Le choix de l’une ou l’autre de ces solutions dépend avant du format de photo utilisé, dont les principaux sont le JPEG et le RAW. Lorsque l’on veut photographier sans saturer la carte mémoire et pouvoir diffuser facilement ses photos, on utilise généralement le JPEG. Problème : ce format ne permet pas de retouches très précises en post-production et ces dernières risquent d’altérer la qualité de l’image. C’est pourquoi il est conseillé dans ce cas de réaliser la balance des blancs directement sur l’appareil utilisé pour la prise de vue.
Avec le format RAW, on dispose d’une image avec beaucoup plus de détails, puisque l’encodage est de 12 ou 14 bits, contre 8 bits avec le JPEG, avec une très large plage dynamique. Ces caractéristiques permettent de traiter la photo par la suite avec un logiciel adapté en laissant une très grande liberté et sans altérer la qualité. Ainsi, il est possible, et facile, de faire la balance des blancs en post-traitement avec des fichiers RAW. Mais cela n’empêche pas qu’il reste aussi envisageable de la réaliser en amont sur l’appareil.
Quelles sont les différentes méthodes pour régler la balance des blancs ?
Réglage automatique ou manuel, balance sur appareil ou sur ordinateur : il existe plusieurs façons d’ajuster la balance des blancs et plusieurs techniques différentes.
L’ajustement automatique de la balance des blancs
Pour les photographes les moins expérimentés, une fonction très utile se trouve sur les appareils numériques, que ce soit pour prendre une photo ou une vidéo : le mode automatique de balance des blancs. Sur des modèles de qualité, notamment avec des marques de référence comme Canon ou Nikon, l’ajustement automatique est performant. Il suffit de placer l’appareil en mode auto et de le laisser gérer les températures de couleur, de sorte à obtenir un blanc neutre et pur.
La balance des blancs grâce aux préréglages de l’appareil
Les appareils récents possèdent souvent des fonctionnalités intéressantes pour régler le blanc des photos. Il existe en effet des modes différents en fonction de la source de lumière et du type d’éclairage (soleil franc, ciel nuageux, lumière LED, etc.). On les retrouve dans le menu sous forme de pictogrammes ou de dénominations comme « ensoleillé », « fluorescent », « incandescent », etc. Il suffit alors de parcourir les préréglages sur le boîtier de l’appareil et de sélectionner celui qui correspond à l’éclairage du sujet. Cette méthode présente un bon compromis entre le mode auto et la version ultra-personnalisée de la balance des blancs.
Le réglage sur mesure de la température de couleur
Sur certains modèles d’appareils photo ou de caméras, il est possible d’avoir une température entièrement personnalisée. Le réglage de la balance des blancs consiste alors à ajuster la température de couleur en déterminant les degrés Kelvin.
Mais comment procéder pour obtenir un blanc vraiment neutre ? L’astuce la plus connue est probablement celle de la feuille de papier. On place une feuille de papier extra blanc devant l’objectif, sur le lieu de la scène à photographier, puis on réalise plusieurs essais jusqu’à trouver le rendu le plus réaliste possible à l’image.
La modification de la colorimétrie sur logiciel de traitement
Si les images prises sont au format RAW, la balance des blancs peut s’effectuer avec un logiciel de dématriçage de type Lightroom, Capture One, etc.
Pour faire ce réglage, on peut se servir de la pipette de balance des blancs du logiciel. Après l’avoir sélectionnée, on clique sur la zone de l’image où devrait se trouver le blanc neutre. Aucune autre manipulation n’est nécessaire : l’outil de traitement étalonne le reste des couleurs selon ce blanc de référence. Néanmoins, cet étalonnage automatique des couleurs n’est pas toujours optimal, selon le résultat souhaité.
On peut également se servir d’une mire étalonnée, que l’on photographie à l’endroit de la scène, et qui fera office de photo témoin. Sur le logiciel, il suffit de sélectionner le blanc de la mire pour régler la balance, puis d’enregistrer ce réglage pour les autres images qui seront prises sous le même éclairage. Cela assure une balance au plus proche de la réalité.
Bon à savoir : le réglage ne doit pas impérativement se faire de sorte à obtenir un blanc neutre et très fidèle à la réalité. Libre au photographe d’ajuster la température de couleur sur mesure selon le rendu souhaité et de jouer sur les autres curseurs comme le contraste, la teinte, la luminosité, etc.
