Dès son plus jeune âge, le lien d’Alexandra Surkova avec la nature était indéniable. Ayant grandi dans un petit appartement où les animaux circulaient librement, l’un de ses premiers souvenirs est celui d’une vieille baignoire jaune citron remplie de poussins, de chiens, d’un chat et d’une tortue. Cette présence constante des animaux a éveillé une passion qui allait plus tard définir sa carrière. Aujourd’hui, 30 ans plus tard, vivant à la campagne près de Madrid, Surkova est toujours entourée d’animaux, sa maison étant souvent partagée avec jusqu’à cinq chiens.
Son parcours en photographie a commencé comme un moyen de capturer des instants fugaces. Très vite, Surkova a réalisé que la photographie avait le pouvoir d’arrêter le temps—préservant non seulement des images, mais aussi des émotions, des souvenirs et des moments qui seraient autrement perdus. L’idée de créer un journal visuel à travers des photos quotidiennes l’a fascinée, et cette curiosité s’est transformée en une dévotion à vie pour la photographie animalière.
Présentée dans des publications prestigieuses comme National Geographic, El País, et soutenue par Sony, les photographies de Surkova ne sont pas seulement des accomplissements artistiques—ce sont des actions discrètes de préservation. Pour elle, chaque cliché offre un regard réfléchi sur la beauté brute et les comportements complexes du monde naturel. Lisez son histoire et découvrez comment sa dévotion à capturer la beauté non raffinée de la nature, associée à son style photographique unique, a contribué à l’évolution de la photographie animalière dans cette édition exclusive de « Lens Stories ».
Qu'est-ce que Lens Stories ?
La photographie n’est pas simplement une question de prise de vue ; c’est un art qui capture l’essence d’un instant et raconte une histoire à travers le temps. Chaque photo reflète la touche personnelle du photographe, façonnée par son parcours et sa vision créative. À travers « Lens Stories », CYME célèbre les photographes qui transforment des moments ordinaires en récits visuels extraordinaires. Nous explorons leurs processus créatifs, dévoilant les influences et techniques qui façonnent leur travail. En tant qu’innovateurs développant des outils pour soutenir les photographes, nous sommes fiers de faire partie de leur mission qui consiste à préserver des moments fugaces et à les transformer en œuvres d’art intemporelles.
Le parcours d'Alexandra : de débutante à photographe animalière
Mon histoire est un peu surréaliste. Il y a seulement cinq ans, je savais à peine comment fonctionnait un appareil photo, et je ne suis même pas sûre d’avoir pu distinguer un vautour d’un aigle—bon, peut-être que j’exagère un peu, mais il y a une part de vérité ! Ma vie a pris un virage à 180 degrés grâce à un twist du destin des plus inattendus.
Un jour, l’un de mes rares abonnés Instagram—un parfait inconnu—m’a demandé mon adresse postale. Je pensais qu’il voulait m’envoyer une carte postale… mais à la place, il m’a envoyé un objectif Sony 200-600mm en cadeau. Lorsque j’ai ouvert la boîte, j’ai failli faire une crise cardiaque ! Je ne savais pas du tout quoi faire d’un tel trésor.
Cela a coïncidé avec la pandémie de COVID—quand les rues sont devenues silencieuses, désertées par les gens, mais où le monde naturel semblait plus vivant que jamais. Avec ce cadeau incroyable en main, j’ai acheté un appareil photo et commencé à « chasser » avec.
Je me souviens de ma toute première photo de la faune comme si c’était hier : j’ai passé d’innombrables heures sous une chaleur de 40 degrés, à transpirer dans une petite tente, juste pour avoir la chance de voir un petit hibou se poser devant moi pendant quelques minutes. Une personne normale n’aurait probablement pas répété cette expérience. Mais je ne me suis jamais considérée comme normale.
Le rush d’adrénaline quand ce petit hibou est apparu était tellement intense que, dès ce jour-là, je n’ai plus pensé qu’à une seule chose : Où et comment puis-je voir des animaux sauvages de près ?
Deux ans plus tard, j’ai laissé derrière moi une carrière de 15 ans dans le journalisme pour me consacrer pleinement à la photographie animalière. Et me voilà aujourd’hui—dirigeant des ateliers de photographie à travers le monde, partageant la joie de ce que j’aime le plus avec des personnes tout aussi passionnées par la nature que moi.
Patience, Humour et Animaux : La Philosophie d'Alexandra Surkova
Ma manière d’aborder la photographie ? Eh bien, c’est un mélange de patience, d’obsession et un peu de masochisme. Je passe volontairement des heures (parfois des jours) à attendre qu’un animal apparaisse—seulement pour qu’il se montre au moment où je détourne le regard. Mais c’est ça la magie de la photographie animalière—on ne sait jamais ce qui va se passer.
Quant à mon style photographique, je dirais qu’il est un mélange de narration avec une touche d’humour parfois. J’essaie de capturer non seulement la beauté de la faune, mais aussi les émotions, l’atmosphère et cette énergie sauvage qui rend la nature si fascinante.
Et si je devais résumer ça en une phrase ? Je poursuis le sauvage—parfois il me laisse l’attraper… et quand ce n’est pas le cas, je profite simplement du privilège d’être proche de lui, même si ce n’est que pour un instant.
Vous aimez l'histoire d'Alexandra ?
5 Leçons tirées de l'expérience de la photographe Alexandra Surkova
La patience n'est pas seulement une vertu, c'est une compétence de survie
La nature ne vous doit pas de photo
La lumière est votre meilleur (ou pire) ami
L'appareil photo le plus efficace est celui que vous savez utiliser
Si vous n'appréciez pas le processus, c'est que vous ne le faites pas correctement
Quand un éléphant a joué à cache-cache avec Alexandra Surkova
Si je devais choisir une seule photo de mon portfolio, ce serait probablement celle-ci—parce qu’honnêtement, elle me fait toujours sourire.
Armée d’un simple appareil photo et d’un objectif 400mm, je me suis soudainement retrouvée beaucoup trop près d’un éléphant qui ne tenait clairement pas dans mon cadre. Et il n’y avait même pas de place pour reculer ! Puis, j’ai repéré un arbre à proximité dont les textures étaient presque identiques à celles de la peau de l’éléphant. C’est là que l’idée m’est venue—et si je pouvais faire en sorte que l’éléphant joue à cache-cache avec moi ?
Je me suis concentrée sur l’arbre, espérant que l’éléphant se glisserait derrière. Et, comme s’il avait lu dans mes pensées, il l’a fait—me donnant ce moment parfait où la trompe semble véritablement être une extension de l’arbre. Comme s’il pensait, « Si je ne peux pas les voir, ils ne peuvent pas me voir. »
Désolée, grand gars… mais on te voit parfaitement.
Conseils d'Alexandra pour perfectionner votre photographie animalière
Les animaux ne posent pas – embrassez le chaos
Parfois, moins c'est plus
Personne ne se soucie des réglages que vous avez utilisés—racontez une histoire
Acceptez l'échec—cela arrive à tout le monde
La lumière est tout—utilisez-la judicieusement
La patience n'est pas une option—elle est essentielle
Sauvegardez vos photos—car la catastrophe est inévitable
N'oubliez pas de profiter du moment
Montrez votre soutien à la photographe animalière Alexandra Surkova
Rejoignez-nous pour honorer l’incroyable talent des photographes et les histoires marquantes qu’ils capturent ! Imprégnez-vous du monde fascinant de la photographie animalière à travers l’objectif d’Alexandra Surkova sur Instagram. En admirant et en partageant leur travail, vous contribuez à mettre en valeur leur vision artistique et les moments inoubliables qu’ils capturent.
