Si vous avez déjà ouvert un dossier de projet rempli de dizaines de fichiers éparpillés sur plusieurs disques, affublés de noms génériques comme C0001.MP4 ou IMG_0456.mov, vous savez à quelle vitesse le désordre s’installe. Le montage est déjà une tâche exigeante : lorsque vos rushes sont mal organisés, le processus créatif se grippe. La vérité est simple : la meilleure façon de préparer son montage est de bâtir une structure avant même d’ouvrir la timeline.
Nous avons abordé ce sujet plus largement dans notre guide des meilleurs logiciels de gestion photo et vidéo. Ici, nous nous concentrons sur les projets vidéo et sur les étapes qui transforment un amas de clips éparpillés en une bibliothèque prête à l’édition. Avec, en fil rouge, le rôle de Peakto, gestionnaire multimédia dopé à l’IA, qui permet d’organiser aussi bien les vidéos que les photos — un besoin grandissant à mesure que les deux univers convergent.
Pourquoi le tri en amont est essentiel

Des dossiers en désordre rallongent chaque tâche. Un projet qui devrait durer quelques heures peut s’étirer sur plusieurs jours tant vous perdez du temps à chercher, relier ou réécouter un plan.
Trier dès le départ fait gagner du temps et protège surtout votre énergie créative. Plutôt que de vous demander où se trouve tel plan, vous pouvez vous concentrer sur le rythme, l’ambiance et le récit. C’est aussi un rempart contre les écueils techniques fréquents : fichiers dupliqués, sons manquants ou médias hors ligne qui viennent casser l’élan. Et dans un travail collaboratif, une structure claire permet à un autre monteur de prendre le relais sans confusion.
Ignorer cette étape a des conséquences : vous risquez de passer à côté d’un excellent plan enfoui dans un dossier mal nommé, ou de créer des proxys… pour les mauvais fichiers. Le tri préalable est cette couche invisible de professionnalisme qui sépare les projets fluides des chantiers chaotiques.
Commencer par les dossiers et le nommage des fichiers

La colonne vertébrale de tout projet bien organisé est un système de dossiers logique. Voyez-le comme une carte de votre montage. Plutôt qu’un unique dossier “Séquence” fourre-tout, décomposez en catégories précises. Une structure simple pourrait ressembler à ceci :
Nom_du_Projet/ 01_Séquence/ Jour01_CamA/ Jour01_CamB/ 02_Audio/ 03_Graphics/ 04_Project_Files/ 05_Exports/
De cette manière, vous savez où trouver les rushes de chaque caméra, où récupérer l’audio ou déposer les exports.
Le nommage des fichiers est tout aussi crucial. Les caméras génèrent des appellations génériques, et une fois que plusieurs sources se croisent, les doublons se multiplient.
Renommer C0001.mp4 en Interview_John_Jour1_CamA.mov prend quelques secondes mais évite de longues heures de confusion. Si renommer chaque fichier paraît insurmontable, conservez au moins des dossiers clairement étiquetés. L’objectif n’est pas la perfection, mais la cohérence.
Exploitez les métadonnées à votre avantage

La plupart des logiciels de montage offrent des moyens de décrire et classer vos clips au-delà du simple nom de fichier. Dans Premiere, on peut ajouter des notes, des couleurs, des marqueurs. Final Cut propose des collections par mots-clés et des favoris. Ces fonctions paraissent secondaires, mais elles deviennent précieuses lorsque l’on revient sur un projet plusieurs mois ou années plus tard.
Pour les interviews, ce travail de “logging” est inestimable : noter le moment où un témoin livre une phrase clé, indiquer quel plan est net et lequel souffre de bruit de fond. Ces annotations deviennent, avec le temps, un raccourci vers l’histoire que vous souhaitez raconter.
Mais peu d’éditeurs ont la patience de tout taguer. C’est là que Peakto s’avère utile : son IA analyse automatiquement vos rushes, détecte les visages, reconnaît les objets et transcrit même l’audio. Plutôt que d’étiqueter à la main “coucher de soleil en drone”, vous pouvez simplement le rechercher. C’est pourquoi nous avons consacré un article entier à la recherche vidéo sans tags : l’IA transforme un processus lent et manuel en une étape rapide et intuitive.
Triez vos séquences avant le montage
L’une des grandes leçons pour les débutants est que tous les plans n’ont pas vocation à figurer sur la timeline. Les workflows professionnels incluent toujours une étape de dérushage, où l’on réduit la montagne de rushes à un ensemble de sélections exploitables.
Commencez par écarter les ratés évidents : plans tremblés, flous, ou moments où l’on oublie de couper. Ensuite, choisissez les meilleures prises parmi les doublons.
Beaucoup de monteurs créent une séquence “selects”, sorte de pellicule condensée des bons plans. Elle n’est pas encore le récit, mais elle permet d’identifier les motifs, les manques et de commencer à sentir le rythme. Lorsque viendra le montage final, vous ne fouillerez plus dans des heures de rushes inutiles.
Gérer les formats lourds avec des proxys
Les caméras modernes filment souvent en RAW ou en très haute résolution. Ces fichiers spectaculaires peuvent vite saturer votre machine. Si la lecture saccade, les proxys sont la solution.
Premiere et Final Cut facilitent la création de versions légères de vos clips. Vous pouvez alors trier et monter sans ralentissements, tout en basculant automatiquement sur les fichiers en pleine qualité au moment de l’export.
Trier pour raconter

À ce stade, vous avez réduit l’encombrement et rendu la lecture fluide. L’objectif est désormais de regrouper vos plans de manière à refléter l’histoire que vous souhaitez raconter. Pour certains projets, cela signifie un classement par scènes ; pour d’autres, par journées de tournage ou par types de plans.
Un vidéaste de mariage pourra organiser ses rushes en Cérémonie, Réception et Interviews. Un YouTuber distinguera A-roll et B-roll. Un documentariste classera par thématiques ou personnages. Il n’existe pas de règle universelle : le système doit avant tout vous sembler naturel. Lorsque vous pensez : « Il me faut un plan large de l’usine », le chemin pour y parvenir doit être évident.
Dans votre logiciel de montage, recréez cette structure avec des chutiers ou des collections de mots-clés. Utilisez des couleurs pour différencier caméras et angles, placez des repères aux moments clés de votre timeline. Ces petites habitudes maintiennent vos projets ordonnés et facilitent la collaboration.
Ce qui est intéressant, c’est que Peakto propose sa propre version de ce système avec les chutiers vidéo. Au lieu de trier manuellement vos rushes dans des dossiers ou chutiers distincts dans votre logiciel de montage, vous pouvez créer dans Peakto des chutiers dynamiques qui rassemblent des clips liés à travers disques et projets. Par exemple, regrouper en un instant tous les plans de drone ou réunir les interviews issues de différentes sources.
Le plus pratique ? Ces chutiers intelligents ne dupliquent pas vos fichiers : ils font simplement référence à vos originaux, où qu’ils se trouvent.
Ainsi, lorsque vous ouvrez enfin votre logiciel de montage, le gros du travail est déjà fait. Vous ne perdez pas de temps à bâtir une structure à partir de zéro : vous démarrez avec des bacs qui reflètent déjà votre histoire. Pour en voir la démonstration, l’équipe de CYME propose une courte présentation des chutiers vidéos dans Peakto sur YouTube.
Ne pas négliger l’audio

Le son mérite la même rigueur que l’image. Rangez musiques, bruitages et voix off dans des dossiers séparés. Dans vos séquences, conservez une disposition cohérente des pistes : dialogues en haut, musiques en dessous, effets encore plus bas. Cela simplifie le mixage et permet de repérer immédiatement ce qui manque.
Toujours sauvegarder
La meilleure organisation ne sert à rien si les fichiers disparaissent. La règle du 3-2-1 reste la plus sûre : trois copies de vos médias, sur deux supports locaux différents, dont une hors site ou dans le cloud.
Nommez clairement vos versions de projet (Projet_v03, Projet_v04_final) pour pouvoir revenir en arrière en cas de besoin.
Où Peakto s’intègre
L’organisation manuelle fonctionne pour de petits projets. Mais face à des années d’archives dispersées sur plusieurs disques, la tâche devient écrasante.
Peakto centralise tous vos médias, en connectant catalogues, disques locaux et stockages déconnectés, sans rien déplacer. Vous pouvez naviguer visuellement, prévisualiser rapidement et laisser l’IA faire le gros du travail.
Chercher un plan sans l’avoir tagué ? Tapez une description : “voiture bleue sous la neige”. Besoin de regrouper vos plans de drone sur cinq projets ? Peakto s’en charge. Lutte contre les doublons ? Il les détecte pour vous faire gagner de la place. Et si vos projets mêlent photos et vidéos, Peakto relie les deux univers dans une même bibliothèque.
Exemple concret

Imaginez un court documentaire : trois caméras sur quatre jours de tournage, cinq interviews, des heures de b-roll et des enregistrements audio séparés.
Sans tri, vous passeriez des jours à reconnecter et chercher. Avec une structure, c’est tout autre : dossiers par jour, fichiers d’interviews renommés, séquences de sélection, proxys pour le 4K Log, chutiers calqués sur vos dossiers. Vous notez les citations clés avec des marqueurs. Et grâce à Peakto, vous pouvez retrouver en quelques secondes un plan similaire tourné il y a deux ans.
La différence n’est pas qu’une question d’efficacité : c’est de la liberté créative.
Bonnes pratiques et outils pour un montage fluide
La meilleure manière de trier ses vidéos avant le montage n’est pas une astuce unique mais un ensemble d’habitudes : dossiers clairs, noms cohérents, un minimum de métadonnées, un dérushage sans pitié, des proxys pour les formats lourds, des chutiers alignés sur votre récit et une sauvegarde systématique.
Pour les petits projets, ces étapes suffisent à transformer le processus. Pour les archives massives, des outils comme Peakto prolongent cette discipline grâce à l’IA, en rendant la recherche et le tri presque instantanés.
L’organisation n’est pas une obsession de l’ordre : c’est un moyen de protéger votre temps et de préserver la créativité. Quand le bruit technique disparaît, il ne reste plus que l’essentiel : raconter une histoire qui capte l’attention.