Michelin est présent sur les plus grands événements du sport automobile mondial, notamment les 24 Heures du Mans et le Championnat du Monde FIM MotoGP™. Chaque événement génère des milliers d’images à traiter et à diffuser en un temps record. Pour optimiser ce processus crucial, la marque fait appel à Frédéric Sanuy, expert en Digital Asset Management (DAM), co-fondateur d’Activo mais aussi photographe. Dans cette interview, il nous explique pourquoi il a utilisé Peakto pour traiter le flux de travail.
Dans les coulisses du flux de production photo de Michelin Motorsport
Michelin produit énormément d’images sur ses événements sportifs. Dans quel contexte se déroule cette production visuelle ?
La division Motorsport de Michelin couvre de grands événements comme les 24 Heures du Mans, Le moto GP ou d’autres compétitions majeures. Michelin engage entre trois et cinq photographes, qui sont présents sur le circuit et dans les stands, pour capturer des images avant, pendant et juste après la course.
C’est un volume énorme : environ 2 500 photos par jour. L’enjeu est d’en extraire rapidement une sélection très restreinte — environ 50 photos par jour — qui seront diffusées aux journalistes et sur les réseaux sociaux. Car dans ce milieu, l’actualité est extrêmement fugace : une fois la course terminée, la valeur médiatique des images chute très vite.
Du circuit à l’archive — gérer des milliers d’images en temps réel
Comment les photos sont-elles récupérées sur le terrain ?
Les photographes transmettent leurs images de différentes façons. Soit ils rapportent directement les cartes SD pour décharger les photos, soit ils envoient les images via le Wi-Fi intégré aux appareils ou via des modules 5G connectés aux boîtiers. Tout est ensuite centralisé sur un serveur SFTP.
Mais une seule photo JPEG issue de boitier pro Nikon Canon (45M pixels) peut peser jusqu’à 15 Mo. Les volumes de données sont donc énormes, ce qui consomme rapidement les forfaits 5G. Il est donc indispensable de pouvoir traiter les images localement sur ordinateur avant de les transmettre.
Quelles contraintes spécifiques impose ce flux de travail ?
La rapidité est clé. En général, il se passe trois à quatre heures entre le moment où la photo est prise et celui où elle doit être disponible pour diffusion.
Heureusement, grâce au brief en amont, les photographes savent exactement ce qu’ils doivent capturer — par exemple, le passage de François Ménégaux ou de Roger Federer aux 24h de Mans. Il n’y a généralement pas besoin de retoucher les images : la qualité des photographes et des boîtiers suffisent.
La vraie question, c’est : quelles photos garder ? Car traiter 2 500 photos par jour sans outils performants devient ingérable, surtout si on n’a pas une machine très puissante.
Avant Peakto, quels outils utilisiez-vous ?
Avant Peakto, on utilisait Fotostation, ainsi que Photomechanic, Capture One ou Lightroom. Mais Capture One et Lightroom sont trop lents et trop gourmands en mémoire pour ce genre de flux très rapide.
Fotostation fonctionne bien pour un travail par dossiers, mais il devient limité dès qu’on manipule des photos de 50 mégapixels. Il reste le logiciel souvent utilisé dans les agences photos pour son support avancé des métadonnées IPTC.
La sélection se faisait essentiellement au clavier, à partir des aperçus. On doit aussi pouvoir éditer les métadonnées IPTC, indispensables pour la presse.
Quelles équipes interviennent sur ce flux de gestion d’images ?
Il y a d’abord les photographes sur le terrain. Ensuite, côté gestion, deux à trois documentalistes interviennent pour contrôler l’indexation, vérifier l’orthographe des noms des pilotes, et organiser la collection de l’année.
Le DAM MCC (Michelin Content Center) est au cœur du dispositif, car il sert à diffuser les images aux agences de presse et à archiver tout le contenu. Michelin doit pouvoir, par exemple, retrouver facilement des images d’anciennes courses lorsqu’ils organisent un nouvel événement avec un partenaire comme Alpine ou pour des demandes de la presse.
Peakto au cœur d’une sélection de photos sportives rapide et efficace
Comment Peakto s’intègre-t-il dans ce flux ?
Peakto intervient à l’étape de sélection. On importe toutes les photos dans Peakto, et on réalise la sélection grâce à la vue en détail et à l’attribution rapide des étoiles via les raccourcis clavier.
Ensuite, on effectue un contrôle de l’indexation différentielle dans Peakto. C’est-à-dire qu’on ajoute ou corrige les mots-clés IPTC directement dans l’outil. L’énorme avantage, c’est que Peakto encapsule ces métadonnées dans l’image, ce qui permet ensuite au DAM de les lire et de les mapper automatiquement dans les bons champs de métadonnées.
Quels bénéfices concrets Peakto vous a-t-il apportés ?
L’ingestion des médias dans Peakto est très rapide. On parvient à réaliser une sélection d’images en moins d’une heure..
Peakto est un excellent compromis entre Capture One, trop complexe et lourd pour ce type d’usage, et Fotostation, qui a peu évolué durant ces dernières années..
- Interface moderne et professionnelle : l’UX est bien meilleure que dans d’autres outils, personnalisable avec des informations de prise de vue facile d’accès.
- Affichage propre des métadonnées IPTC : Plus besoin de dérouler trois panneaux pour trouver l’info.
- Raccourcis clavier : indispensables pour travailler vite.
- Performance : Peakto est fiable et rapide, même sur des gros volumes d’images.
- Qualité des aperçus : meilleure que sur Fotostation, ce qui est essentiel pour choisir les bonnes images.
C’est un outil qui évolue régulièrement, avec des nouvelles fonctionnalités fréquentes. Pour moi, Peakto allie qualité, performance et fonctionnalités.
Recommanderiez-vous Peakto à d’autres professionnels du B2B ?
Oui, sans hésiter. Peakto est un produit qui fonctionne très bien, qui évolue vite et qui reste simple à utiliser même pour des volumes importants. Il incarne une nouvelle génération d’éditeurs photos professionnels, capable d’agréger des contenus venus de différents endroits ou logiciels, avec une excellente intégration de l’IA et une interface disruptive.
C’est vraiment un outil pensé pour la productivité, et c’est ce qu’il faut quand on gère des flux aussi intenses que ceux de Michelin sur des événements sportifs.
Grâce à Peakto, c’est toute agence photo, organe de presse qui peut réduire drastiquement le temps consacré à la sélection et à la préparation de ses images pour diffusion. Un gain de réactivité essentiel dans l’univers ultra-rapide du sport automobile.


